Donjons et Dragons – Kids – Session 15 – Les Profondeurs de Zorzula : Le Cristal de la Folie

Donjons et Dragons – Kids – Session 15 – Les Profondeurs de Zorzula : Le Cristal de la Folie

Les Monts des Épées projetaient des ombres imposantes sur l’horizon alors qu’Eminos, Legrolas, Dragonos et Avarielle atteignaient enfin l’Escale de Zorzula. Devant eux, une immense double porte d’obsidienne se dressait, marquant l’entrée de cet ancien avant-poste duergar. Les lieux, enveloppés d’un silence oppressant, exhalaient une aura de mystère et de danger. Les légendes sur Zorzula parlaient de la chute de ce bastion nain, anéanti par l’arrivée des Illithids et de leur cerveau vénérable. Aujourd’hui, des gobelins aux pouvoirs psi occupaient les lieux, tirant leur force des résidus de la présence des Illithids.

L’entrée dans Zorzula

Face à eux, trois chemins semblaient possibles : les imposantes portes d’obsidienne, une source d’eau chaude aux teintes bleues scintillantes visible non loin, et un tunnel vertical ressemblant à une ancienne cheminée. Après une rapide discussion, ils décidèrent d’explorer la source.

Legrolas et Eminos furent les premiers à descendre grâce à une corde solidement attachée. L’eau de la source dégageait une chaleur agréable et sa lumière bleutée semblait presque hypnotique, invitant à s’y plonger. Tandis qu’ils inspectaient les environs, cherchant une ouverture vers l’intérieur du complexe, Avarielle descendit à son tour, suivant le même chemin. Dragonos, avec sa nature impulsive, décida de faire un saut de l’ange de 12 mètres de haut. Son atterrissage fut toutefois moins gracieux qu’espéré, une de ses mains frappant violemment le bord du bassin. Pourtant, à leur grande surprise, l’eau sembla le revigorer, refermant ses blessures comme si elle possédait des propriétés curatives.

— « Eh bien, cette source n’est pas ordinaire, » murmura Dragonos en sortant du bassin, ses forces renouvelées.

Legrolas, toujours attentif, trouva une faiblesse dans la paroi de pierre qui bordait le bassin. La roche semblait fragile, comme si elle pouvait être détruite avec un levier. À l’aide d’une perche rétractable, ils creusèrent une ouverture, révélant un passage obscur qui les conduisit à l’intérieur de l’avant-poste.

L’exploration du complexe

Ils émergèrent dans une pièce exiguë et peu reluisante : les anciennes latrines du complexe duergar. L’odeur stagnante et l’état délabré des lieux témoignaient de l’abandon des lieux depuis des décennies. Une seule porte se dressait devant eux. À pas feutrés, ils l’ouvrirent et entrèrent dans ce qui semblait être un dortoir.

Leur méfiance s’accentua en voyant plusieurs cogneurs psi, des gobelins musculeux et dangereux, endormis sur des paillasses. Avarielle, faisant preuve de prudence, murmura une prière et lança un sort de silence, plongeant la pièce dans un calme surnaturel. Profitant de cet avantage, les aventuriers éliminèrent les gobelins dans leur sommeil, neutralisant une menace avant qu’elle ne se manifeste. Le silence était leur allié.

Dans un coin du dortoir, un monte-charge délabré descendait vers un niveau inférieur. Cependant, ses mécanismes étaient cassés et inutilisables. Ils décidèrent donc de poursuivre leur chemin par une autre porte. Celle-ci s’ouvrit sur un long couloir sombre. À leur droite, une porte d’où provenaient des grognements inquiétants. À gauche, une grande pièce illuminée par des torches.

Legrolas, toujours en éclaireur, avança silencieusement vers la grande pièce. Ce qu’il vit le fit revenir précipitamment vers ses compagnons.

— « Il y a une vingtaine de gobelins là-dedans, » murmura-t-il. « Une dizaine d’entre eux semblent ordinaires, mais il y a quatre cogneurs et deux kadors. »

Le groupe se prépara à agir. Avarielle, voyant l’opportunité de frapper fort et rapidement, invoqua une boule de feu. Le sort explosa dans la pièce, éliminant instantanément les gobelins ordinaires dans un rugissement de flammes. Les gobelins psi, protégés par leurs pouvoirs mentaux, furent blessés mais toujours debout. Le combat éclata.

Le combat dans le réfectoire

Les cogneurs et kadors, furieux, se jetèrent sur les aventuriers avec une férocité décuplée par leur rage. Dragonos, invoquant ses loups sanguinaires, les envoya en première ligne pour mordre et distraire les ennemis. Legrolas, quant à lui, se faufila dans les ombres pour frapper sournoisement les gobelins les plus vulnérables. Eminos frappait avec une précision chirurgicale, visant les articulations et les points faibles des cogneurs. Avarielle, au centre de la mêlée, lançait des sorts de lumière divine pour repousser les ennemis tout en soignant ses alliés.

Le combat fut intense, les gobelins psi utilisant leurs pouvoirs psychiques pour infliger des dégâts mentaux aux aventuriers. L’air semblait vibrer d’une énergie invisible mais oppressante. Finalement, après une lutte acharnée, les aventuriers prirent le dessus. Deux des gobelins furent capturés vivants, ligotés pour interrogatoire.

L’interrogatoire

Les prisonniers, terrifiés, furent contraints de révéler des informations sur leurs activités et leur chef. À mesure qu’ils parlaient, les aventuriers comprirent que la folie avait gagné les gobelins depuis l’arrivée de leur chef, Ruxidit. Ce dernier possédait une pierre verte incrustée dans son crâne, une relique d’origine illithide qui lui conférait des pouvoirs terrifiants.

— « Il dit qu’il parle aux dieux, » grogna l’un des gobelins, ses yeux brillants de peur. « Il se terre dans le sanctuaire, là où réside l’ancien pouvoir. »

— « Les pierres qu’on a volées à Phandaline, » ajouta le second, « il les garde avec lui. Celles de la taverne, du sanctuaire, toutes. »

Les aventuriers échangèrent un regard grave. Ruxidit semblait non seulement posséder les reliques volées, mais il représentait une menace bien plus grande que ce qu’ils avaient imaginé. De plus, les gobelins confirmèrent qu’il restait encore une quinzaine de leurs congénères dans le complexe, tous sous l’influence de leur chef et de la pierre illithide.

Une alliance inattendue

Les deux prisonniers, voyant une opportunité de se débarrasser de leur chef tyrannique, proposèrent un marché : ils guideraient les aventuriers à travers le complexe et les aideraient à éviter les pièges, à condition que Ruxidit soit éliminé et que les aventuriers mettent fin à la folie qui consumait leur peuple.

— « Nous voulons retrouver notre liberté, » déclara l’un des gobelins, ses mains tremblant légèrement. « Cette pierre… elle rend tout le monde fou. Elle parle dans nos têtes, elle nous pousse à détruire. »

Les aventuriers, bien que méfiants, acceptèrent l’offre. Ils savaient que la bataille contre Ruxidit serait difficile et que tout avantage, même minime, pouvait faire la différence.

Vers le sanctuaire

Guidés par leurs nouveaux alliés, les aventuriers se préparèrent à pénétrer dans les profondeurs du sanctuaire de Zorzula. Chaque pas les rapprochait de l’affrontement final, et le poids des responsabilités pesait lourdement sur leurs épaules. La pierre verte devait être détruite, non seulement pour sauver Phandaline, mais aussi pour mettre fin à l’influence maléfique qui imprégnait l’Escale de Zorzula depuis des siècles.

Ils marchèrent, leurs torches éclairant les murs gravés de runes naines, prêts à affronter les ténèbres et à braver le pouvoir d’un ennemi qui puisait sa force dans les vestiges des Illithids.

Les ténèbres du complexe de Zorzula semblaient s’épaissir à mesure que les aventuriers progressaient dans ce lieu ancien et corrompu. Après avoir établi une alliance précaire avec les deux gobelins psi capturés, ils avancèrent prudemment vers le sanctuaire où le chef gobelin, Ruxidit, était censé se trouver. Mais avant d’atteindre leur destination, une série de défis les attendait encore.

La chambre de Ruxidit : Des murmures du passé

Eminos ouvrit la porte de la chambre du chef gobelin avec prudence. La pièce, bien que modeste, comportait des éléments intrigants. Un bureau jonché de parchemins rédigés en langue naine attirait immédiatement l’attention de Legrolas, tandis qu’Avarielle ressentit une étrange vibration magique provenant d’une jarre en céramique placée dans un coin.

Legrolas examina les parchemins, déployant une carte de la région marquée par des flèches pointant vers plusieurs points géographiques clés. Les aventuriers échangèrent un regard inquiet. Ces flèches semblaient correspondre à des lieux stratégiques, mais leur signification restait floue pour le moment.

De son côté, Avarielle s’approcha de la jarre. Un murmure éthéré en émanait : « Libérez-moi… » La voix appartenait à un certain Hjoldak Haumecreux, un ancien duergar, piégé dans ce récipient par les Illithids. Fidèle à ses convictions de clerc, Avarielle prit sa masse et brisa la jarre.

Dans une explosion de lumière psionique, un ladegris psionique apparut devant eux. Contrairement à ce que son apparence menaçante aurait pu laisser croire, il ne semblait pas hostile. D’une voix grave et ancienne, il leur révéla qu’il avait été capturé par les Illithids il y a des siècles. Il expliqua que Ruxidit, le chef gobelin, était sous l’influence d’une mystérieuse entité et qu’il ne faisait qu’exécuter les ordres d’un supérieur inconnu.

Dragonos, fouillant un coffre fort dans la pièce, découvrit une dague vénimeuse gravée de runes, une émeraude élémentaire brillante et quelques pierres précieuses. Après avoir résolu une énigme sur le mécanisme du coffre, ils mirent également la main sur un respectable butin composé de pièces d’or.

La forge abandonnée : Un combat de métal et de feu

Guidés par les informations obtenues, le groupe se dirigea vers une ancienne forge du complexe. Derrière une porte massive, des grognements sourds résonnaient, confirmant la présence d’adversaires. Legrolas ouvrit la porte, révélant une grande salle avec trois forges mécaniques encore actives, crachant des étincelles dans un bruit assourdissant.

À peine entrés, ils furent attaqués par trois ladegris ferraux – des nains duergars transformés par la magie des Illithids, désormais des monstres de chair et de métal. Les créatures, armées d’armes rouillées mais puissantes, se jetèrent sur les aventuriers avec une rage mécanique.

Le combat fut féroce. Dragonos, invoquant des ours brun, utilisa ses invocations pour distraire les monstres, tandis qu’Eminos frappait à travers les volutes de fumée. Avarielle, invoquant des bénédictions divines, renforça ses alliés. Legrolas, fidèle à son style, se glissa dans les ombres pour frapper de manière chirurgicale.

Malgré leur force redoutable, les ladegris tombèrent un à un sous les coups des aventuriers. Après avoir sécurisé la forge, ils fouillèrent les lieux. Parmi les trésors trouvés se trouvaient des gants d’archer enchantés, une épée longue d’une grande valeur, et une cuirasse de bronze ornée, estimée à 500 pièces d’or.

La descente dans la mine

Dans la même salle que celle où se trouvaient les ladegris ferraux, les aventuriers découvrirent un système de godets suspendus qui permettait d’atteindre les niveaux inférieurs. Après une inspection rapide pour s’assurer de leur solidité, ils grimpèrent dans les nacelles. Le mécanisme grinça douloureusement alors qu’ils descendaient lentement dans les profondeurs du complexe.

Le trajet fut long et oppressant. L’air devenait plus lourd, chargé d’une chaleur émanant de la lave qui circulait dans les galeries inférieures. Les aventuriers restèrent silencieux, leur vigilance accrue, scrutant l’obscurité qui semblait vouloir les engloutir.

Lorsque les godets atteignirent enfin le sol, ils furent accueillis par un grondement sourd. Devant eux se dressait une foreuse massive, apparemment possédée par un pouvoir démoniaque. La machine sembla s’animer d’elle-même et, sans avertissement, chargea le groupe.

Le combat fut acharné. Dragonos, sous sa forme de tigre à dents de sabre, bondit sur la machine pour tenter de l’immobiliser, tandis qu’Eminos ciblait les parties vulnérables avec son épée et sa dague. Legrolas, toujours agile, se glissa sous la foreuse pour essayer de saboter ses mécanismes. Avarielle, invoquant les esprits protecteurs, repoussa les assauts de la machine tout en soutenant ses alliés.

Finalement, après de longs efforts, la foreuse s’effondra, un dernier cri démoniaque résonnant dans la caverne avant de s’éteindre. En fouillant les débris, ils découvrirent sept lingots de fer, chacun d’une valeur de 25 pièces d’or, témoignant de la richesse des ressources du complexe.

Le pont vers le sanctuaire

Poursuivant leur exploration, les aventuriers atteignirent un pont suspendu au-dessus d’une rivière de lave bouillonnante. La chaleur était accablante, et la lave émettait une étrange lueur bleue, témoignage des résidus de magie illithide.

Les gobelins psi qui les accompagnaient ouvrirent une porte massive menant à un ascenseur rudimentaire. Tandis qu’ils montaient, un sentiment d’appréhension s’empara d’eux. Ils savaient qu’ils étaient sur le point d’affronter Ruxidit, le chef des gobelins, et que cet affrontement serait décisif.

Le sanctuaire et le combat final

L’ascenseur s’arrêta dans une immense salle circulaire, le sanctuaire de Zorzula. La lave en contrebas illuminait la pièce d’une lumière surnaturelle. Au centre, une imposante statue de naine trônait, son visage sévère fixé sur les aventuriers. Face à elle se tenait Ruxidit, le chef gobelin.

Ruxidit, avec une pierre verte incrustée dans son crâne, émit un rire étrange en voyant les aventuriers. Il leva la main, une lumière verte jaillissant de son cristal et se connectant à la statue. Celle-ci commença à s’animer, devenant un gardien de pierre massif.

— « Les pierres sont à moi ! » rugit Ruxidit. « Phandaline ne les mérite pas. Ces artefacts m’ont été promis par les dieux eux-mêmes ! »

Le combat éclata. La statue géante se déplaça avec une lenteur menaçante, ses poings de pierre frappant le sol et projetant des éclats dans toutes les directions. Ruxidit, quant à lui, utilisait la puissance de son cristal pour lancer des ondes psychiques, cherchant à déstabiliser les aventuriers.

Dragonos, sous forme animale, bondit sur la statue pour tenter de la déstabiliser, tandis qu’Eminos et Legrolas concentraient leurs attaques sur Ruxidit. Avarielle, déployant toute sa puissance divine, invoqua une explosion sacrée qui affaiblit la statue.

Le combat fut épuisant, mais les aventuriers finirent par prendre le dessus. Eminos décocha une flèche qui traversa le crâne de Ruxidit, brisant le cristal vert. Une lumière aveuglante emplit la pièce, et la statue s’effondra dans un fracas assourdissant. Alors que Ruxidit s’écroulait, une voix surnaturelle résonna dans la salle :

— « Ainsi tu as réussi… Réunis les trois autres éclats. »

Les révélations

Après la bataille, les aventuriers explorèrent le sanctuaire. Ils trouvèrent la clé de la chambre de Ruxidit, qu’ils avaient déjà fouillée, ainsi qu’une carte marquée de trois points géographiques. Une esquisse d’un obélisque noir ornait également les documents, avec quatre fragments barrés et trois autres encerclés.

Dans une autre pièce, ils découvrirent trois villageois de Phandaline, endormis sous l’effet de la magie des gobelins. Ils les libérèrent et apprirent que les gobelins étaient autrefois pacifiques, mais avaient été plongés dans le chaos par la tyrannie de Ruxidit. Les pierres volées étaient au cœur de cette folie, et les gobelins, sous l’influence du cristal, avaient cherché à reconstruire une pierre légendaire.

Après avoir sécurisé le sanctuaire, les aventuriers décidèrent de prendre un repos bien mérité avant de poursuivre leur quête. Les mystères de l’Escale de Zorzula n’étaient qu’une pièce du puzzle plus vaste qui les attendait.