Journal d’un long voyage – Livre III – Chapitre 4 – Le Fléau – Partie 3

Journal d’un long voyage – Livre III – Chapitre 4 – Le Fléau – Partie 3

Séance du lundi 11 novembre 2024.

Retour précipité à Fortbois

Après avoir quitté Galabrindar, les aventuriers marchèrent rapidement à travers un brouillard épais. Fatigués par cette allure soutenue, ils ne savaient plus combien de jours s’étaient écoulés. Après une période indéterminée, ils atteignirent une clairière au centre de laquelle se dressait un arbre majestueux. Là, un Elfe d’une beauté surnaturelle les interpella, leur offrant trois vœux.

Morwen, dans sa fougue habituelle, utilisa immédiatement un vœu pour se libérer de ses points d’Ombre, provoquant une altercation au sein du groupe quant à cette décision jugée égoïste. Après une concertation, les deux derniers vœux furent décidés : soigner les habitants de tous les villages contaminés pour renforcer les défenses de Fortbois, et être téléportés directement à Fortbois, en pleine santé, aux côtés de Radagast. L’Elfe exauça leurs souhaits.

Préparatifs de défense

Une fois à Fortbois, les aventuriers expliquèrent la situation à Radagast et Ingomer. Elyrielle résuma les découvertes de Galabrindar : le livre d’Hirdungol, le poison, la faille sous la muraille, et l’arrivée imminente de l’armée. Radagast, d’un air grave, envoya des oiseaux en reconnaissance et confirma, peu après leur retour, que l’armée était à moins de deux jours de marche.

Radagast invoqua alors l’aigle Gaerthor et, avant de s’envoler, prononça cette phrase mémorable : « Est-ce que vous voulez des champignons ? … Non, je déconne : Aux premières lueurs du deuxième jour, à l’aube, regardez vers le nord-est. »

Le retour précipité des aventuriers à Fortbois laissa peu de place au répit. À peine avaient-ils exposé leurs découvertes et la menace imminente à Radagast et Ingomer que l’urgence prit le dessus. Une armée marchait sur Fortbois, et il ne restait que 35 heures pour préparer la ville à l’inévitable affrontement.

Radagast, après un échange rapide, s’envola sur l’aigle Gaerthor pour réunir des renforts, laissant les aventuriers gérer les préparatifs. Chaque seconde comptait, et la tension monta d’un cran à chaque décision prise. La ville entière s’agitait, les villageois accourant pour exécuter les ordres dans une atmosphère lourde d’angoisse.

Elyrielle prit la tête des opérations, coordonnant les efforts avec une autorité naturelle. Son premier geste fut de recenser les habitants : hommes, femmes et enfants. Ceux qui pouvaient combattre furent rassemblés près de la place centrale, où Turgon supervisa la formation d’équipes pour consolider les défenses. Les non-combattants furent dirigés vers la grande halle, transformée en bastion de dernier recours. Des provisions et de l’eau y furent entreposées, et les ouvertures furent barricadées sous la supervision vigilante de Morwen.

Aux portes de la ville, le martèlement des marteaux résonnait. Des plaques de bois massif, renforcées de métal, furent ajoutées à la grande porte, tandis que des habitants creusaient des fosses à pieux devant et derrière, sous l’œil attentif d’Erestor. Les pieux, taillés avec soin par les forgerons locaux, devaient briser les charges ennemies ou ralentir leur progression. À l’extérieur des remparts, des fosses à feu furent creusées et remplies d’huile et de bois sec. Ces pièges, prévus pour être enflammés au dernier moment, promettaient de semer le chaos dans les rangs adverses.

Les remparts eux-mêmes furent consolidés. Des sacs de sable et des pierres renforcèrent les points les plus fragiles. De jeunes villageois montaient des seaux d’eau sur les toits de chaume pour limiter les risques d’incendie, tandis que d’autres transportaient des projectiles improvisés – pierres, bouteilles, morceaux de métal – pour les archers qui prendraient position sur les hauteurs.

En parallèle, Turgon s’entretint avec Ingomer et Grimild pour planifier les itinéraires de repli et organiser des défenses dans les ruelles, au cas où les murs venaient à tomber. Les artisans, sous les ordres d’Erestor, improvisèrent des barricades mobiles pour bloquer les passages stratégiques. Dans chaque recoin de la ville, l’activité était fébrile. Même les plus jeunes participaient, apportant vivres et outils là où le besoin se faisait sentir.

Alors que la nuit tombait, une autre menace planait : les galeries sous la ville, que Hirdungol prévoyait d’utiliser pour placer des explosifs et faire s’effondrer les murailles. Les aventuriers, bien que fatigués, descendirent dans les égouts pour s’assurer qu’aucun tunnel ne pouvait être utilisé. Là, à la lueur vacillante de leurs torches, ils avancèrent prudemment, la tension palpable à chaque pas. Leurs efforts dans ces galeries joueraient un rôle décisif dans la survie de Fortbois.

Le temps semblait s’écouler plus vite à mesure que l’armée ennemie se rapprochait. Malgré la fatigue et l’angoisse, chacun, des habitants aux aventuriers, continua à travailler avec une détermination farouche. Fortbois n’était pas qu’un simple village, ils étaient prêts à tout pour le défendre. À l’aube du deuxième jour, alors que les premières lueurs illuminaient les cieux, la ville était prête à affronter l’orage qui se profilait à l’horizon.

Les égouts et la confrontation avec Hirdungol

Dans les galeries sous la ville, les aventuriers rencontrèrent Ménéldur, un mercenaire payé pour garder l’accès. Les négociations échouèrent, et le combat s’ensuivit. Ménéldur fut vaincu, et les aventuriers continuèrent leur exploration. Plus profondément, ils tombèrent sur Hirdungol accompagné de cinq orcs. Le combat s’engagea immédiatement. Bien que les orcs fussent abattus, Hirdungol lança une fiole qui transforma leurs cadavres en zombies. Sentant sa défaite proche, le sorcier créa un nuage de fumée pour s’échapper.

Dans le tunnel, les aventuriers découvrirent des tonneaux de substances inflammables destinés à détruire la muraille. Ils firent s’effondrer les galeries et un boyau latéral pour sécuriser la ville avant de remonter à la surface.

La bataille contre l’armée de Goroch

Lorsque l’armée de Goroch arriva à portée de vue, un lourd silence s’abattit sur Fortbois. Ce ne fut qu’un bref répit avant que le fracas des tambours de guerre et le martèlement des bottes sur le sol ne remplissent l’air. Le ciel grisâtre sembla s’assombrir encore davantage lorsque les assaillants émergèrent de la brume. Orcs et gobelins, armés de lames grossières et de haches rouillées, avançaient en une masse compacte, leurs cris gutturaux perçant la tension. À l’arrière, les trolls massifs, munis de béliers improvisés, progressaient lourdement, leurs pas résonnant comme des coups de tonnerre.

La première vague : le fracas des projectiles

Une catapulte rudimentaire lança une première boule de feu. Elle décrivit une courbe incandescente dans le ciel avant de s’écraser sur le toit de la taverne, déclenchant une explosion de flammes et de débris. Le chaos s’installa aussitôt. Les habitants réfugiés dans la grande halle retinrent leur souffle, terrifiés, tandis que les défenseurs sur les remparts se préparaient à l’assaut.

La première vague d’orcs se rua sur les remparts dans une charge désorganisée, submergée par sa propre brutalité. Les pièges, habilement dissimulés, furent les premiers à frapper. Des cris de douleur retentirent lorsque des dizaines de créatures tombèrent dans les fosses à pieux ou furent brûlées vives par les fosses à feu enflammées à l’instant opportun. Les archers de Fortbois, postés sur les hauteurs, décochèrent une pluie de flèches qui faucha de nombreux assaillants. Elyrielle, arc bandé, dirigeait les tirs depuis une position surélevée, son bouclier à portée de main, tandis que Morwen apportait des soins aux blessés entre deux volées de flèches. Malgré leurs efforts, les orcs persistaient, formant des ponts de cadavres pour franchir les fosses.

Les premières échelles furent posées contre les remparts, mais les défenseurs, armés de lances et de pierres, les renversèrent avec acharnement. Turgon et Erestor, armés de leurs lames et de leur courage, se tenaient prêts à accueillir les rares orcs parvenus à atteindre le sommet.

AETM

Les trolls entrent en scène

Après plusieurs heures de combats acharnés, un hurlement guttural retentit, et les trolls firent leur entrée sur le champ de bataille. Ces monstres imposants, armés de troncs d’arbres et protégés par une épaisse peau écailleuse, avancèrent à grands pas vers la porte principale. Leurs masses fracassantes brisèrent les pièges sur leur passage, mais certains furent ralentis par des fosses camouflées qui s’ouvrirent sous leurs pieds. L’un des trolls, piégé jusqu’à la taille, fut criblé de flèches par les archers de Fortbois, puis achevé par un tir enflammé d’Elyrielle.

Les autres trolls, furieux, frappèrent la porte principale avec une force inouïe. Chaque coup résonnait à travers le village, faisant trembler les murs et s’effondrer les défenses fragiles. Turgon, accompagné de plusieurs volontaires, coordonna une attaque à distance avec des flèches imprégnées d’huile enflammée. Un second troll s’écroula dans un rugissement, son corps en feu, mais les deux derniers atteignirent finalement la porte, réduisant la structure en éclats sous leurs coups dévastateurs.

Le combat au cœur de Fortbois

La brèche ouverte, les orcs se déversèrent dans le village comme un torrent déchaîné. Elyrielle descendit des remparts pour organiser la défense au nord, s’élançant dans la mêlée avec son épée et son bouclier. Ses frappes précises et son bouclier robuste repoussaient les assauts des orcs, tandis que ses ordres maintenaient les volontaires en formation. Morwen, bien qu’épuisé, continuait à soigner les blessés entre deux tirs à l’arc, son calme rassurant les défenseurs autour de lui.

Au sud, Turgon et Erestor tenaient les lignes contre un dernier troll. Turgon se jeta dans une charge héroïque, son bouclier repoussant les coups massifs du monstre, tandis qu’Erestor, à la lame rapide et précise, visait les articulations de la créature pour la ralentir. Enfin, grâce à une embuscade habilement coordonnée, le troll fut abattu, s’effondrant dans un fracas assourdissant.

Les dernières lignes de défense

Malgré leur vaillance, les défenseurs furent forcés de se disperser face au nombre écrasant des orcs. Les ruelles étroites devinrent un champ de bataille chaotique. Elyrielle menait une retraite ordonnée vers la grande halle, frappant avec son épée pour couvrir les villageois en fuite. Morwen, bien que blessé, tirait des flèches sur les poursuivants et prodiguait des soins à ceux qui pouvaient encore marcher. Les orcs, déterminés, encerclaient les maisons et traquaient les habitants dans chaque recoin.

Dans la grande halle, transformée en forteresse, les défenseurs tinrent leur position, conscients que l’ennemi allait redoubler d’efforts. Les aventuriers se préparèrent pour un dernier affrontement, épuisés mais déterminés. Ils savaient que l’aube, promise par Radagast, apporterait un espoir de salut – ou la fin de leur lutte.

Le premier jour de la bataille se termina dans un bain de sang. Fortbois tenait encore debout, mais à quel prix ? L’aube du deuxième jour déciderait du sort de la ville et de ses défenseurs.

L’aube et la victoire

Aux premières lueurs du deuxième jour, des renforts apparurent au nord-est, comme promis par Radagast. Les alliés chargèrent les derniers ennemis et mirent un terme au siège. La bataille fut féroce et coûteuse, mais la ville survécut.

Épilogue

Exsangues mais soulagés, les aventuriers contemplèrent une ville sauvée de justesse. Leur courage et leurs stratégies avaient permis de repousser l’ennemi, mais le prix de la victoire rappelait la fragilité des terres libres face aux forces de l’Ombre. Une nouvelle étape de leur quête s’annonçait, alors que Fortbois pansait ses blessures.