Journal d’un long voyage – Livre II – Chapitre 6 – Terreur dans Dol-Guldur

Journal d’un long voyage – Livre II – Chapitre 6 – Terreur dans Dol-Guldur

Séance du 17 mai 2024.

Le donjon de Dol Guldur, une silhouette sombre et menaçante, dominait la Haute-Cour où nos aventuriers, Erestor, Morwen, Turgon, et Elyrielle, se trouvaient. Leur quête les avait menés au cœur de cette forteresse maudite, où le danger rôdait à chaque ombre. Leur rencontre immédiate avec un troll des montagnes particulièrement furieux ne présageait rien de bon.

Rencontre avec le Troll des Montagnes

Dès leur entrée dans la cour, le massif troll repéra les aventuriers et, dans un rugissement de rage, se précipita vers eux. Heureusement, la petite entrée du donjon offrait une échappatoire. Les aventuriers s’engouffrèrent à l’intérieur, laissant le troll s’acharner vainement contre l’ouverture trop étroite pour lui permettre de passer.

Chute dans les Ténèbres

Dans leur précipitation, les compagnons, désorientés par la pénombre, trébuchèrent sur les escaliers descendant en spirale. Leur chute tumultueuse et bruyante au bas de l’escalier obscur de Dol Guldur, les murs humides de la forteresse semblaient suinter une présence malveillante, chaque pierre imprégnée de la mémoire des horreurs passées. La tension était palpable, les ombres semblaient bouger avec une vie propre, et le silence était un présage menaçant. Erestor, les sens toujours en alerte, scrutait les ténèbres, tandis que Morwen vérifiait que tous les membres du groupe étaient indemnes.

Le Combat avec le Troll

Le fracas qui avait accompagné leur chute avait également servi à avertir le troll des montagnes de leur position. L’énorme créature, furieuse d’être bloquée à l’entrée, avait redoublé d’efforts pour briser la porte, déterminée à atteindre ses proies. Le groupe, réalisant qu’ils n’avaient pas de temps à perdre, se précipita dans le couloir, à la recherche d’un avantage tactique ou d’une issue.

Ils arrivèrent dans une salle où une vieille poutre en bois vermoulu semblait être le seul support d’un plafond qui menaçait de s’effondrer à tout moment. Dans un effort désespéré, ils tentèrent de la faire tomber pour bloquer le passage au troll, mais leurs efforts furent vains. Lorsque le troll arriva, il frappa la poutre, Turgon, qui était juste derrière, fut projeté à travers la pièce par la force du coup, et avec un grondement final, le plafond s’effondra, ensevelissant le troll sous les décombres.

Découverte dans la Grande Salle

Secoués mais soulagés, les aventuriers explorèrent la grande pièce où ils se trouvaient désormais enfermés. Sur une étagère, six statuettes sur des socles hexagonaux semblaient attendre d’être découvertes. Chacune représentait un symbole : une hache, un livre, un serpent, un bouclier, une flamme, et un cheval cabré. La double porte de sortie portait des inscriptions en runes elfiques (Quenya ancien), et trois emplacements en forme d’hexagone invitaient à un puzzle ancien.

Avec prudence, ils associèrent chaque statuette à une rune correspondante, selon la traduction faite par Erestor : « Poldoré » pour la hache, « Nolwé » pour le livre, et « Ruscuité » pour le serpent. À leur grande satisfaction, la porte s’ouvrit avec un cliquetis, révélant la pièce suivante.

L’Épreuve du Garde-manger

Cette nouvelle pièce, éclairée et manifestement utilisée récemment, offrait un contraste saisissant avec les sombres couloirs précédents. Elle servait de garde-manger et contenait des provisions qui pourraient leur être utiles. Turgon, toujours à l’affût, découvrit trois pots de graisse, dix rations de nourriture et trois fioles vertes. Morwen, malgré ses compétences, ne put déterminer la nature exacte des fioles. Radagast, cependant, détecta une présence magique, oscillant entre poison et antidote.

Après avoir sécurisé les provisions, Turgon utilisa ses compétences de voleur pour crocheter la serrure de la dernière porte de la pièce. Derrière, ils découvrirent une scène macabre : plusieurs corps d’orcs gisaient sur le sol, témoignant d’une lutte récente et féroce.

Retour dans le Dédale

Après leur confrontation brutale avec le troll des montagnes, les aventuriers, conduits par Erestor, décident de revenir sur leurs pas et de prendre un autre chemin dans le dédale de Dol Guldur. Ils avancent prudemment, chaque pas résonnant dans le silence oppressant du donjon. Soudain, des voix d’orcs se font entendre, résonnant faiblement à travers les murs. Apparemment, ces créatures cherchent quelqu’un, et il n’y a aucun doute qu’ils augmentent leur vigilance.

Radagast, qui semblait absorbé par ses pensées depuis un moment, s’arrêta brusquement. « J’ai ce que je suis venu chercher », annonça-t-il d’un ton sérieux. « Nous devons maintenant trouver un chemin sûr pour quitter cet endroit lugubre. »

Le Piège et la Salle de la Corde

Alors qu’ils continuent à avancer, Erestor ne parvient pas à détecter un piège sournois tendu dans le couloir. Turgon, en tête du groupe, active involontairement le mécanisme et se retrouve subitement envahi par une terreur intense. Le piège, bien plus qu’une simple embûche mécanique, semble imprégner l’esprit de ceux qui le déclenchent des tortures mentales subies par les nombreuses âmes perdues en ce lieu maudit. La douleur mentale est telle que Turgon doit être soutenu par ses compagnons pour continuer.

Secoués mais déterminés, les aventuriers arrivent enfin dans une nouvelle salle où une corde pend du plafond. Cette corde pourrait être utilisée pour traverser un précipice, mais ils choisissent plutôt de prendre une porte se trouvant dans la même salle, espérant ainsi trouver un chemin plus sûr. Radagast, observant la corde, murmura qu’elle pouvait être un piège elle-même, tendue pour attirer les imprudents vers leur perte.

La Bibliothèque et la Rencontre Énigmatique

De l’autre côté de la porte se trouve une vaste bibliothèque. Turgon, toujours vigilant, aperçoit un cadavre d’orc sur le sol, mais c’est la silhouette encapuchonnée fouillant les étagères qui attire réellement son attention. La silhouette porte une sacoche pleine de parchemins enroulés. Les murs de la bibliothèque étaient couverts de poussière, et l’air était lourd de l’odeur des livres anciens et de la pourriture.

Turgon met en joue la silhouette. Avant qu’ils ne puissent obtenir des réponses, une nouvelle personne entre par une porte au nord de la pièce. « Êtes-vous au service de l’Ombre ? » demande-t-il avec méfiance. « Si ce n’est pas le cas, je vous conseille de partir rapidement, car ces lieux ne sont pas sûrs. » La silhouette fit un mouvement de la main et une lumière étrange éclaira brièvement la pièce, révélant des traits durs et des yeux perçants.

Les aventuriers essaient d’interroger les intrus, mais ceux-ci répondent de manière cryptique : « Nous sommes ici pour découvrir des vérités et protéger des secrets. » Leur attitude arrogante et leur refus de partager plus d’informations conduisent à une confrontation inévitable.

Le Combat et les Parchemins

Le combat s’engage rapidement. Elyrielle est empoisonnée au cours de la mêlée, mais les aventuriers parviennent à assommer l’un des individus tandis que l’autre s’enfuit, laissant tomber deux parchemins. Le bruit des lames et des sorts résonna dans la bibliothèque, et les étagères tremblèrent sous les impacts.

En examinant les parchemins, le groupe découvre des informations inquiétantes : des repérages détaillés sur la vallée de l’Anduin, révélant les forces et les faiblesses des peuplades locales, et des renseignements récents sur la garnison de la ville du Lac (Esgaroth). Ces informations sont d’une précision alarmante. Radagast fronça les sourcils en lisant les documents, comprenant la gravité de ce qu’ils avaient découvert.

Interrogatoire et Fuite

Elyrielle tente d’intimider le prisonnier pour obtenir des réponses, mais il reste silencieux, visiblement bien entraîné à résister à la torture psychologique. Alors qu’il commence à s’agiter pour se libérer, les aventuriers décident de le laisser derrière et continuent leur exploration. Ils le ligotèrent fermement pour s’assurer qu’il ne pourrait pas les suivre immédiatement.

Ils arrivent ensuite dans une salle nauséabonde, l’odeur y est si forte qu’ils sont à deux doigts de vomir leur précédent repas. Dégoûtés et étouffés par l’air fétide, ils quittent rapidement cette salle et retournent dans le dédale de chemins obscurs. Morwen, toujours sensible aux odeurs, plissa le nez et accéléra le pas pour sortir de cet enfer olfactif.

Retrouvailles avec l’Ennemi

Dans le dédale, ils tombent sur l’individu qui s’était enfui plus tôt. Se moquant d’eux, il lance un objet au sol, créant un écran de fumée qui le dissimule et attire l’attention des orcs. Les aventuriers, conscients du danger imminent, accélèrent leur progression. Les rires sardoniques de l’individu résonnèrent dans le dédale, se mêlant aux cris de guerre des orcs qui se rapprochaient.

Ils arrivent dans une salle dénuée de tout intérêt particulier. La suivante, un ancien dortoir, contient un coffre dans lequel ils trouvent trois torches et de quoi les enflammer. Ces ressources pourraient se révéler précieuses. Radagast alluma une des torches, offrant une lumière réconfortante dans les ténèbres oppressantes du donjon.

L’Assaut des Gobelins

En continuant, ils atteignent une autre salle et aperçoivent un groupe de gobelins, au moins une vingtaine, arrivant dans la salle qu’ils viennent de quitter. Utilisant une des fioles de graisse trouvées plus tôt, Radagast enflamme le liquide par magie, créant une barrière de feu qui ralentit les gobelins et leur donne un peu de temps pour trouver une sortie. Les flammes dansaient sauvagement, illuminant les visages déterminés des aventuriers alors qu’ils cherchaient frénétiquement une issue.

La Salle du Trône

Les aventuriers pénétrèrent dans la salle du trône, leurs sens exacerbés par le danger imminent. La pièce, mal éclairée, laissait entrevoir les ombres mouvantes d’orcs embusqués. Sur le trône, imposant et sinistre, siégeait orc à la carrure massive. À ses côtés, le corps d’un homme encapuchonné gisait au sol, celui qu’ils avaient déjà aperçu en train de manipuler les parchemins

« Maghaz, c’est ainsi que l’on m’appelle », déclara-t-il d’une voix gutturale, pleine de mépris. « Et vous allez connaître une lente agonie. »

Elyrielle, rapide comme l’éclair, dégaina son arc et décocha une flèche directement sur Maghaz. La flèche trouva sa cible, mais l’orc ne fut que légèrement blessé. Poussant un grognement de douleur, il se mit à parler dans le Noir Parler, la langue des ténèbres, avant de se cacher précipitamment derrière son trône. À cet instant, les orcs surgissent des ombres, comme invoqués par les paroles du roi orc.

Le Combat Désespéré

Le fracas des armes résonna dans la salle. Les gobelins, qui avaient été ralentis par les flammes créées par Radagast, se rapprochaient rapidement. Morwen, tentant désespérément d’ouvrir la porte derrière eux pour échapper à l’assaut, se heurta à une serrure qui refusait de céder. « La porte est bloquée ! » cria-t-elle, sa voix tremblante d’inquiétude.

Le combat s’engagea inévitablement. Radagast, concentré, lança un sort qui enflamma à nouveau le couloir, créant une barrière de flammes entre eux et les gobelins. Erestor, fidèle à son arc, décochait flèche après flèche, tandis que Turgon et Morwen se battaient avec leur épée, repoussant les orcs qui tentaient de les submerger.

Dans le chaos, Maghaz se faufila discrètement jusqu’à une section du mur et ouvrit une porte secrète. Avant que quiconque puisse réagir, il disparut à travers le passage, et la porte se referma aussitôt, ne laissant aucune trace visible. Erestor, ayant remarqué la fuite, tenta de suivre, mais fut repoussé par un nouvel assaut d’orcs.

L’Assaut des Gobelins, encore !

Le temps jouait contre eux. Les gobelins commencèrent à forcer la porte par laquelle ils étaient entrés, frappant avec une violence croissante. Le bois craqua sous leurs coups, et bientôt la porte céda, laissant une vague de créatures hargneuses envahir la pièce.

Les aventuriers, épuisés mais déterminés, se battirent sans relâche, tentant de contenir l’assaut des orcs et des gobelins. Erestor, rapide et précis, utilisait son arc pour faucher les ennemis de loin, tandis que Turgon et Elyrielle luttaient à l’épée. Morwen, malgré la pression, se battait avec une détermination inébranlable, protégeant ses compagnons des attaques les plus dangereuses.

Fuite par la Porte Secrète

Au milieu de cette lutte désespérée, Turgon parvint à repérer le mécanisme d’ouverture de la porte secrète que Maghaz avait empruntée. D’un coup sec, il activa le levier caché dans le mur, et la porte s’ouvrit. « Par ici ! » cria-t-il, tandis que les aventuriers se précipitaient vers la sortie, abandonnant la salle du trône envahie par les gobelins.

Ils passèrent par le passage secret et coururent aussi vite que leurs jambes fatiguées le leur permettaient. Le chemin les conduisit à l’extérieur de Dol Guldur, dans un marais putride. L’air était lourd et nauséabond, mais c’était un répit bienvenu après le combat infernal qu’ils venaient de livrer.

Les Parchemins Révélateurs

Après avoir mis une distance respectable entre eux et Dol Guldur, les aventuriers prirent un moment pour inspecter les parchemins récupérés dans la bibliothèque. Ces documents, écrits en langue commune, contenaient des informations alarmantes. Ils décrivaient en détail le royaume sylvestre, avec un plan précis des patrouilles des elfes le long des routes et les défenses du palais de Thranduil. Un des parchemins mentionnait même la porte du poste de garde à l’Est, un emplacement stratégique pour quiconque souhaiterait infiltrer le royaume des elfes.

Plus troublant encore, un mercenaire d’Esgaroth semblait avoir été payé pour fournir ces informations en échange d’or. Il était clair que les auteurs de ces parchemins cherchaient à exploiter les failles de la défense elfique. L’un des passages mentionnait également la nécessité de retrouver des « notes compromettantes », une tâche encore mystérieuse mais clairement importante pour leurs ennemis.

Le dernier document était signé par un simple « H ». Les aventuriers se regardèrent, conscients qu’ils venaient de mettre la main sur des informations vitales qui pourraient avoir de lourdes conséquences pour la Terre du Milieu.

Retour à Bourg-Radieux

Epuisés par les événements récents, les aventuriers prirent la route vers le nord, quittant définitivement Dol Guldur et ses sombres secrets. Le voyage de retour fut difficile, mais ils avancèrent avec la détermination de ceux qui ont survécu à un grand péril.

De retour à Bourg-Radieux, ils furent accueillis comme des héros. Les cicatrices de leur aventure étaient visibles sur leurs visages et dans leur démarche, mais l’espoir de rétablir l’équilibre en Terre du Milieu les portait. Radagast, fidèle à son rôle de guide et de protecteur, s’assura qu’Elyrielle reçoive des soins pour son empoisonnement. Sous les mains expertes du magicien, elle récupéra rapidement.

Conclusion

Les parchemins en leur possession étaient une menace pour la sécurité de plusieurs peuples. Les informations sur les défenses de Thranduil, les patrouilles des elfes et la corruption impliquant un mercenaire d’Esgaroth devaient être transmises rapidement aux autorités compétentes. Les aventuriers savaient que leur mission ne s’arrêtait pas là : ils avaient entre les mains des clés pour prévenir un désastre, mais aussi pour découvrir l’identité de ceux qui, dans l’ombre, complotaient contre les royaumes libres de la Terre du Milieu.

Dans les jours qui suivirent, après avoir récupéré leurs forces, ils se préparèrent à la prochaine étape de leur voyage. Il leur restait encore beaucoup à découvrir, et d’autres dangers les attendaient. Mais une chose était certaine : l’Ombre continuait de s’étendre, et leur combat contre elle ne faisait que commencer.