L’histoire d’Emen commence bien des années avant sa naissance, lorsque Holg, son père, et 5 autres orcs furent exigés en otage par le Seigneur Humain Goldwig. Seul et unique moyen de garantir, selon les traditions ancestrales, une longue vie au tout nouveau traité de paix entre les tribus orcs et la cité humaine.
La paix fut bénéfique à tous, les échanges commerciaux allaient bon train au point où le traité de paix se transforma en véritable traité d’alliance. Holg finit même par épouser une humaine nommée Kethra. De leur union naquit Emen.
Emen est donc une demi-orc ; de son père elle a pris la couleur de peau grisâtre et son tempérament intrépide. De sa mère ses long cheveux de jais et ses yeux verts.
Durant 4 ans elle vécut heureuse avec ses parents dans la ville humaine, jusqu’au jour où elle revint avec son père de la fête du solstice d’été.
A leur retour, ils virent une épaisse fumée noire venant de la cité. Holg sentant l’odeur du sang, déposa sa fille dans un bosquet et partit en courant en direction de la cité humaine, beuglant de rage la bave aux crocs. L’heure de la bataille avait sonné.
Emen attendit longtemps le retour de son père, la nuit vint, suivie du jour suivant, mais toujours pas de père en vue. Elle décida donc de suivre le chemin vers la cité, il fallut du temps à cette petite fille pour regagner les siens. Et ce qu’elle trouva trouble encore ses nuits.
De la cité ne restait plus qu’un amas de cendres, et nulle trace des habitants, du moins c’est ce qu’elle croyait.
C’est arrivée à la place du marché, que toute l’horreur fut dévoilée. Un homme se tenait au centre de la place vêtu d’une robe noire comme la nuit, et muni d’un bâton étrange, il portait autour du cou un pentacle de bronze gravé d’une tête de rat. Tout autour de lui étaient réunis les habitants, mais dans leurs yeux plus aucune étincelle de vie, pourtant ils se tenaient tous debout devant l’homme étrange,
A la vue de ce spectacle, le sang d’Emen se glaça et des histoires que lui racontait sa nourrice lui revinrent en mémoire, des histoires parlant de morts qui marchent et d’étrange magicien dit « nécromancien » relevant les cadavres et s’en servant comme des esclaves pour le combat ou la vie quotidienne.
La petite s’enfuit aussi vite qu’elle le pu. Ce n’est qu’une fois revenue dans la forêt qu’elle commença à se calmer. Elle erra durant des jours avant de trouver un refuge, une grotte qu’elle pensait inhabitée.
Emen s’effondra sous le poids de la fatigue. A son réveil, une louve pleine l’observait, semblant juger de la dangerosité de l’intruse. Au bout de longues minutes sans mouvement, la louve alpha se leva et vint lécher le visage de la fillette. Par ce geste, elle indiqua à la meute, qu’Emen était acceptée par les siens comme membre de la meute à part entière.
Emen grandit parmi les loups, elle apprit à chasser et à survivre dans la forêt, elle apprit aussi à comprendre et à se faire comprendre de ses congénères. Plus elle grandissait, plus elle devenait forte et rapide, ce qui aida beaucoup la meute. Mais vint le jour où la louve alpha mourut et Emen quitta la meute.
Ses pas la ramenèrent négligemment vers la cité humaine. Après tant d’années passées, Emen eu le courage de revenir sur la place du marché, mais plus personne ne s’y tenait debout et aucune trace des morts vivants non plus. Elle vit aussi que toutes les tombes du cimetière avaient été ouvertes de l’intérieur. Un cri de rage s’échappa de sa bouche, et Emen cria aussi fort qu’elle le put
« Dieux des Hommes et des Orcs, écoutez mon sermon, je retrouverai ce nécromancien et lui ferai payer ce qu’il a fait aux miens. »
Emen se rendit alors dans un village orc ou elle fit refaire à l’identique, le seul indice qu’elle se remémorait du nécromancien : son pentacle à tête de rat.
Depuis ce jour, elle parcourt la côte des épées en demandant dans chaque village, ville, cité et autre endroit habité des renseignements sur l’individu dans l’espoir qu’un jour, elle puisse venger sa famille. En attendant, pour subvenir aux besoins de sa quête, elle joue à l’occasion les chasseurs de prime, avec une préférence non dissimulée pour les morts vivants et nécromanciens en tout genre.