Elyrielle, Soeur d’armes

Elyrielle, Soeur d’armes

Historique

Les eaux calmes du Long Lac étaient le premier souvenir d’Elyrielle. Elle était née à Esgaroth, aussi appelée Lacville, bercée par le doux clapotis des eaux et les histoires des anciens. Ces histoires parlaient de la grandeur passée de Dale, la ville magnifique aux pieds de la Montagne Solitaire, et de la terreur du dragon Smaug qui l’avait réduite en cendres. Son grand-père, aux yeux plissés par le temps, lui parlait souvent de leurs ancêtres de Dale et lui montrait comment tendre un arc, lui murmurant que cet art était dans leur sang.

Les années passèrent, et les eaux du lac devinrent un terrain de jeu pour la jeune fille, mais aussi un miroir reflétant son rêve de voir Dale restaurée. Elle imaginait souvent la ville telle qu’elle était avant, avec ses rues animées, ses marchés florissants, et ses tours s’élevant fièrement vers le ciel.

Puis vint le jour où le rêve devint réalité. À l’âge de 15 ans, après la mémorable Bataille des Cinq Armées qui vit la chute du redoutable Smaug, Elyrielle fut témoin de l’éveil d’une nouvelle ère. Avec sa famille, elle quitta Esgaroth pour revenir dans les ruines de Dale, armée d’espoir et de détermination. Les pierres brisées et les façades éventrées devinrent le terrain de jeu d’Elyrielle l’adulte. Elle contribua activement à la reconstruction, apprenant au passage les subtilités de la maçonnerie et les chants des artisans.

Mais au cœur de son renouveau personnel, une ombre demeurait. L’arc familial, symbole de son héritage, avait été perdu pendant l’exode. Pour Elyrielle, c’était bien plus qu’un simple objet. C’était une promesse, un lien avec le passé et un guide pour l’avenir. Elle se promit de le retrouver, quel qu’en soit le prix.

La quête de cet arc la conduisit bien au-delà des frontières de Dale, dans des terres sauvages et auprès de peuples étrangers, notamment les elfes. Avec eux, elle approfondit son amour pour l’arc, mais aussi sa connaissance de la Terre du Milieu. Malgré les dangers, son espoir ne vacillait jamais, car elle savait que chaque jour la rapprochait de son héritage perdu.

Elyrielle, la fille de Lacville devenue l’espoir de Dale, marchait avec une détermination sans faille. Ses amis s’inquiétaient souvent pour elle, craignant qu’elle ne se mette en danger pour sa quête. Mais pour elle, cette quête était bien plus qu’une simple recherche. C’était sa réponse personnelle aux ténèbres, son acte de résistance contre l’Ombre.

Description

Elyrielle se dresse avec une grâce indéniable, dévoilant une stature ni trop imposante ni trop frêle. Ses cheveux noirs, ondulés, s’étendent jusqu’au milieu de son dos, brillant sous le soleil comme les eaux tumultueuses de la rivière Celduin en pleine course. Ils encadrent un visage au teint clair, où chaque trait semble avoir été sculpté par les années de recherche et de défi.

Ses yeux, profonds et expressifs, possèdent cette teinte bleue unique, celle des ciels chargés juste avant une averse. Ils parlent d’histoires non racontées, de lieux non découverts, et ils scintillent d’un espoir inébranlable. La lumière qui s’y reflète évoque les épopées et les ballades chantées dans les tavernes les nuits d’hiver.

La jeunesse de son visage contraste avec une maturité surprenante, une sagesse qui semble aller au-delà de ses 22 ans. La courbe de ses lèvres est souvent droite, résolue, mais lorsque le rire la gagne, c’est un rire franc, révélant une joie de vivre contagieuse.

Son cou, élancé, soutient sa tête avec fierté, comme une tour dominant l’horizon. Ses épaules, bien qu’elles ne portent pas le fardeau des années, semblent avoir la force de supporter les poids les plus lourds, ceux de la responsabilité et de la quête.

Chacun de ses mouvements est mesuré, précis, le résultat d’années d’entraînement avec l’arc et de voyages incessants. Elle déplace chaque membre avec une élégance naturelle, faisant d’elle une vision mémorable pour quiconque croise son chemin.

Au fil du temps

Au cœur de la paisible demeure de Beorn, loin des rues bruyantes de Dale, Elyrielle a trouvé un sanctuaire pour son esprit aventureux. Profitant du temps qui s’étire comme les ombres à travers la forêt, elle consacre ses jours à des quêtes multiples.

Ses matins débutent avec l’étude de ses parchemins familiaux, traçant des lignes sur la cartographie ancestrale à la recherche du moindre indice qui pourrait la guider vers son arc perdu. Les après-midis voient Elyrielle déambuler dans les vastes étendues de la bibliothèque de Beorn, immergée dans l’apprentissage de la langue commune, affinant chaque mot comme une flèche sur son arc.

Les soirées, quant à elles, sont réservées à l’exploration des richesses culturelles des beornides. À travers les récits des aînés de la maison, elle plonge dans l’histoire et les coutumes de ce peuple énigmatique. Elle cherche à comprendre leur lien avec la nature, à apprendre leurs traditions, espérant trouver des parallèles avec les légendes de Dale et ainsi élargir son horizon.

Dans cette maison de Beorn, entre les murs imprégnés de la sagesse de la nature, Elyrielle tisse les fils de son propre destin. Chaque jour passé ici est une flèche de plus à sa disposition, pointant non seulement vers la quête de son arc, mais aussi vers une compréhension plus profonde du monde qui l’entoure. Et tandis que Dale se profile dans ses pensées, son esprit s’élargit, s’enrichissant des mystères de la forêt et des enseignements des béornides.

Phase de communauté – Septembre 2949 à la fin de l’hiver 2950

L’hiver approchait, et Elyrielle décida de rentrer à Dale pour y passer la saison froide. Forte de toutes les informations qu’elle avait recueillies lors de ses voyages, elle choisit la route la plus sûre pour éviter les dangers qui rôdaient dans les terres sauvages. Elle prit la direction du sud d’Eaux-Noires, comptant atteindre la route qui la mènerait vers le nord, en longeant le Val d’Anduin Est, jusqu’au Vieux Gué.

Le trajet fut long et parsemé d’embûches, mais Elyrielle avançait avec une détermination inébranlable. En arrivant au Vieux Gué, elle décida de faire une halte dans la ville de Narvik. Pendant son séjour, elle rencontra le chef de la garde, toujours en charge de l’enquête sur le meurtre survenu plusieurs mois auparavant dans l’auberge locale. Le chef, visiblement frustré par l’absence de progrès dans l’affaire, confia à Elyrielle que le meurtre demeurait un mystère insoluble.

Saisissant cette opportunité, Elyrielle lui raconta en détail les événements qu’elle avait vécus en quittant la cité, incluant des informations cruciales sur Thuringwethil et le lien probable avec le meurtre. Cette révélation jeta une nouvelle lumière sur l’affaire, offrant des pistes jusque-là ignorées par l’enquêteur. Reconnaissant la valeur des informations apportées par Elyrielle, le chef de la garde lui exprima sa gratitude.

Poursuivant sa route, Elyrielle se dirigea vers la demeure de Beorn. Ce dernier, à nouveau sur pied après ses blessures, l’accueillit chaleureusement. Il écouta attentivement les récits des troubles du sud, apportant à son tour des nouvelles inquiétantes des troubles le long de la Forêt Noire. Beorn insista sur la nécessité de remettre de l’ordre dans la région. Elyrielle offrit son aide pour repousser une incursion de pillards à l’ouest aux côtés de Grimbeorn, une décision qui allait bientôt la plonger dans l’une des batailles les plus féroces de sa vie.

Les nouvelles des pillards orcs terrorisant les villages étaient alarmantes, et Elyrielle savait que son expertise serait cruciale. Armée de son arc et de son épée, elle rejoignit Grimbeorn et ses hommes dans la forêt dense où les orcs avaient établi leur camp. À l’aube, les premières flèches d’Elyrielle fendirent l’air, trouvant leur cible avec une précision mortelle. Elle se tenait en hauteur, utilisant les arbres pour couvrir ses attaques. Chaque orc nécessitait plusieurs tirs avant de tomber, mais sa persévérance et son habileté finirent par porter leurs fruits. Les cris de surprise et de douleur des pillards résonnaient dans la forêt, mais leur nombre restait imposant. Lorsque les orcs se rapprochèrent trop, Elyrielle rangea son arc et dégaina son épée, prête à affronter l’ennemi au corps à corps.

Le combat à l’épée fut bref mais intense. Aux côtés de Grimbeorn, elle parait et attaquait avec une agilité et une force impressionnantes. Grimbeorn, avec sa stature imposante et sa force brute, fauchait les orcs par dizaines, créant une véritable muraille humaine protectrice autour de ses alliés. Les deux combattants, complémentaires dans leurs styles, formaient un duo redoutable. Les orcs, bien que nombreux et féroces, ne purent résister à cette alliance déterminée. Après un bref mais intense combat, les pillards commencèrent à battre en retraite, incapables de contenir l’assaut coordonné d’Elyrielle et de Grimbeorn. Épuisée mais victorieuse, Elyrielle se tenait parmi les corps des ennemis vaincus, son épée et son armure maculées de sang, le regard tourné vers l’horizon. La forêt, autrefois assiégée par la terreur des orcs, retrouvait enfin son calme, et Elyrielle, une fois de plus, avait prouvé sa valeur et sa bravoure. Pour ses efforts, elle reçut un cheval nommé Aldaron pour le reste de son voyage et fut accompagnée de Grimbeorn et de quelques compagnons qui l’escortèrent jusqu’à la frontière Béornide.

Traversant le sentier des Elfes, Elyrielle sentit une hostilité palpable. Les elfes, habituellement ses alliés, semblaient la regarder avec suspicion. Elle se sentait épiée, parfois même moquée, sans jamais voir ses observateurs. Ce sentiment d’insécurité la suivit jusqu’à la sortie du territoire elfique, la blessant profondément, elle qui était amie des Eldar.

De retour à Dale, sa région natale, Elyrielle retrouva ses amies et leur raconta ses péripéties. Ses récits suscitèrent un étonnement teinté d’admiration. Ses exploits parvinrent même aux oreilles du Roi Bard, qui, impressionné par ses prouesses et sa bravoure, l’invita à son mariage avec la princesse Una, venant du Dorwinion. Cette union promettait de renforcer les liens entre les deux royaumes, et la présence d’Elyrielle y était vivement souhaitée pour honorer son courage. La cérémonie fut somptueuse, rassemblant des nobles et des dignitaires de toutes parts. Elyrielle, parmi les invités d’honneur, fut accueillie chaleureusement, célébrée non seulement pour ses aventures mais aussi pour l’amitié qu’elle incarnait entre Dale et les terres qu’elle avait traversées.

Elyrielle chercha à en savoir plus sur l’Arc dans les bibliothèques de Dale, mais ses recherches furent infructueuses. Les archivistes lui suggérèrent de consulter les archives du royaume elfique, bien que les tensions actuelles rendissent cette option délicate. On lui proposa également de tenter sa chance auprès de Radagast. Pour l’instant, Elyrielle décida de rester à Dale, planifiant ses prochaines actions.

Elyrielle avait également conservé Aldaron, le cheval qu’elle avait reçu en récompense, un précieux compagnon pour ses futures aventures. Ainsi s’acheva cette phase de communauté pour Elyrielle, avec de nombreuses questions en suspens et des mystères à élucider, mais aussi avec la satisfaction d’avoir apporté son aide et d’avoir été reconnue pour ses exploits.

Signification du Nom Aldaron

En elfique, le prénom Aldaron signifie « seigneur des arbres » ou « roi des arbres ». C’est un nom souvent associé à Oromë, l’un des Valar, connu pour être un grand chasseur et protecteur des forêts. Le nom convient parfaitement à un cheval robuste et fidèle, capable de parcourir les vastes forêts et les terrains difficiles de la Terre du Milieu.