Journal d’un long voyage – Livre III – Chapitre 3 – Les geôles de Galadbryndar

Journal d’un long voyage – Livre III – Chapitre 3 – Les geôles de Galadbryndar

Séance du 14/08/2024.

Nos quatre compagnons – Erestor, Morwen, Turgon, et Elyrielle – avaient échappé de peu aux toiles d’araignées pour finir capturés par une troupe d’orques brutaux. Secoués, ligotés, ils furent traînés sans ménagement à travers une forêt noire d’inquiétude et de douleur, « vers l’Ouest » déduit Erestor, leur pisteur aguerri. Morwen, fatiguée mais déterminée, murmura entre ses dents : « Ils nous traitent comme du bétail… » L’Elfe Elyrielle, quant à elle, ressentait avec une intensité particulière le désespoir et la tristesse de ce traitement.

Le second jour de marche, les réserves du groupe étaient faibles. Nullement inquiétés, les orques daignèrent enfin leur fournir de quoi étancher leur soif : ce breuvage a une odeur infecte mais des effets étonnants sur leur métabolisme. Certes ils voient flous et se sentent un peu plus bourrus mais la souffrance liée à la marche disparait, mieux ils se sentent euphoriques.
Leurs cerveaux brumeux se demandent tout de même comment ils sont arrivés là. Pourquoi les araignées ont reculé avant leur capture? Quelle sorcellerie, quelle force obscure, que se trame-t-il en terre du milieu pour que les forces du Mal agissent de la sorte?

Après une longue marche harassante de près d’une semaine, les aventuriers furent enfin jetés dans une sombre bâtisse, au cœur d’un cachot froid et humide, ses murs pavés exhalant l’odeur d’une humidité viciée. Ce sinistre endroit portait des traces d’une architecture autrefois noble , celle de Celebrimbor? Il paraît qu’un Elfe de Foncombe, un certain Thranduil cherchait des infos au sujet de ce lieu… Les murs semblaient s’assombrir davantage. Ce lieu abritait, en plus de nos compagnons, cinq marchands de Fort-Bois, capturés eux aussi. Balodr, le doyen des captifs, leur confia que la cruauté des orques ne faisait que croître : les torturant psychologiquement, les affamant à dessein.

Mais que vient faire ce chant Syldaride en ces lieux?
En prétant attention aux alentours, les aventuriers se rendent compte qu’ils sont pas le seul groupe de tôlards en ces lieux.
Un groupe de 5 marchands de Fort-Bois se sont également fait prendre par les orques. Balodr le colporteur du groupe de 5 hommes des bois qui sont là depuis plusieurs semaines leur raconte les longues journées passées ici : les Orques choppent des gens et le tortures, à minima, psychologiquement… Ceux qui reviennent sont tristes et dévastés. Le manque d’eau et de nourriture jouent également sur l’humeur du groupe.
A l’entrée 3 loups gardent le couloir qui mènne aux geôles duquel on devine une pièce avec un ahut plafond et de la lumière du jour?

Le groupe le découvrit assez vite quand une gardes d’orques les escorta, après avoir traverser le couloir, ils arrivent dans une grande salle de « banquet. De là, ils sont emmenés dans un pièce qui ressemble à un laboratoire.
Ils sont placés au centre de la pièce dans un cercle de lumière. A y regarder de plus près, fioles, peaux, plantes, et … un homme mort!
Un vieil homme, très maigre les scrute. Il parle d’une voix faible :  » de nouveaux patients… « . « contrairement à l’homme qui git ici, saurez vous saisir l’opportunité? »
Chaque aventurier subit alors une injection dans le cou. S’en suit la question fatidique : « voulez-vous servir le seigneur ténébreux ».
Seul.e Morwen ne succombe pas au poison en répondant non et se fait éconduire dans sa cellule. Mais ce n’est que partie remise puisque le lendemain sa réistance au poison ne suffit plus.

Après cette confrontation, les aventuriers furent traînés dans une arène encerclée de palissades élevées. Un troll des collines, massif et grotesque, apparut sous les cris hargneux des orques. Un orque imposant, trônant en hauteur, beugla : « Esclaves, gagnez ce combat et vous vivrez un jour de plus ! » Un combat farouche s’ensuivit. Faisant preuve d’un courage sans faille, les aventuriers abattirent le troll et blessèrent plusieurs gardes orques, hurlant malgré l’épuisement : « Beorn, nous sommes venus te sauver ! »

Le lendemain, chaque aventurier fut astreint à une tâche, permettant ainsi de mieux appréhender les lieux. Erestor, affecté à la bibliothèque, dénichait de vieux manuscrits aux pages jaunies. Morwen, devenue assistante aux potions, accédait à diverses plantes et fioles. Turgon, servant le vin des orques, gagnait une relative liberté d’aller et venir, tandis qu’Elyrielle, en cuisine, observait les mouvements de leurs geôliers.

Jour après jour, à la lueur des nuits silencieuses, un plan d’évasion se dessinait. Grâce aux informations obtenues par chacun – les livres et cartes trouvées par Erestor, l’amitié feinte de Turgon avec les gardes, l’accès discret d’Elyrielle aux cuisines, et la science des potions de Morwen – les aventuriers étaient prêts à risquer l’impensable.

Un soir, cependant, ils furent soudain interpellés par une agitation insolite. Depuis une cellule jusqu’alors silencieuse, les orques extrayaient un prisonnier, imposant et hirsute : c’était Beorn lui-même ! Faible, méconnaissable, la figure du change-peau paraissait brisée par de terribles épreuves. Mais sa présence redonna espoir au groupe. Ils savaient désormais ce qu’ils devaient faire : Morwen devait concocter une potion de renforcement pour Beorn, et en même temps, préparer un poison subtil à verser dans la nourriture des orques.

Après s’être libéré grâce à la dextérité de Thurgon, celui ci alla servir la potion à Béorn sans que les loups ne le repère. Beorn, malgré sa faiblesse, réussit à boire la potion préparée par Morwen. Une énergie fauve se réveilla en lui. Dans un rugissement titanesque, il reprit sa forme animale, renversant ses ravisseurs, tandis que les aventuriers lançaient des appels d’encouragement : « Fonce, Beorn, on te soutient à fond ! » Il disparut dans la forêt sombre, poursuivi par les orques, et les aventuriers, profitant de la confusion, récupérèrent leurs armes et équipements.

Guidés par Erestor, les quatre compagnons, accompagnés des marchands, s’élancèrent vers Fort-Bois, espérant y retrouver Radagast. Ils savaient que les épreuves étaient loin d’être terminées, mais ils se sentaient enfin prêts à affronter ce qui les attendait, leurs cœurs battant à l’unisson dans l’ombre inquiétante des arbres de la Forêt Noire.